L'histoire de Erching Guiderkirch

Erching et son annexe Guiderkirch se trouvent en Moselle, dans le Pays de Bitche, près de la frontière allemande. De nombreux artefacts préhistoriques découverts sur le territoire communal attestent d’une présence humaine dès le Paléolithique, à l’apparition des premiers humains (SHAL – Revue du Pays de Bitche – n°6, avril 2005).

Le village était également occupé à l’époque gallo-romaine, comme le montrent les cinq sites découverts à l'écart du village actuel. Le passage d’une voie romaine sur les hauteurs près d’Obergailbach en est une autre preuve.

La fin de l’empire romain a été marqué par l’invasion des huns. Il est probable qu’ils aient cantonnés sur le ban communal. Deux lieux-dits, « La Hunau » et « Etzel », pourraient y faire référence. « La Hunau » se traduirait par « la plaine des Huns », et « Etzel » est le nom épique d’Attila, roi des Huns.

Une récente découverte, celle d’une parure mérovingienne (500 – 700 après JC), confirme également une présence humaine à cette époque (SHAL – Revue du Pays de Bitche – n°20, 2024)

Guiderkirch est mentionné pour la première fois en 1150 sous le nom de Rudelkirge, appartenant à la seigneurie de Bitche, tout comme Erching, cité en 1333 sous le nom d’Erichingen. Le suffixe « Kirch » (église) pourrait indiquer la présence d’une église dès cette époque.

La chapelle Sainte-Anne, construite en 1619 mais déjà mentionnée en 1594, a résisté à la guerre de Trente Ans qui a détruit la plupart des localités du Pays de Bitche, ne laissant que quelques survivants. Erching et Guiderkirch furent reconstruits par des colons tyroliens à la fin du 17e siècle, dont les descendants perpétuent les noms et traditions.

Il n’y a pas de trace d’une église ou chapelle à Erching, ce qui est rare pour une communauté. La paroisse était celle de Guiderkirch, qui incluait également le village d’Utweiler (alors dans le duché de Lorraine) jusqu’en 1815.

Comme d'autres villages d'Alsace-Moselle, ils furent tour à tour sous domination allemande et française : allemands en 1870, français en 1918, évacués en Charentes en 1939, puis annexés de 1940 à 1945.

Les habitants ont particulièrement souffert de la Seconde Guerre mondiale, avec 67 victimes civiles, dont 44 lors du bombardement du 23 février 1945. Les deux villages furent totalement détruits.